Comprendre les groupes de pouvoir qui maintiennent l’agriculture industrielle en Suisse

Le bloc I de cet article résume la première partie de l’intervention de Frédéric Deshusses lors d’une journée de formation du MAPC. Il y présentait l’histoire de la structuration des alliances entre la paysannerie, l’industrie et le monde politique qui perdurent aujourd’hui encore.
Dans la deuxième partie, il y ajoute la transformation et le rôle des coopératives agricoles, en prenant exemple de la Fenaco.
Pour lire la première partie de l’article en entier, c’est ici

L’histoire des alliances entre l’industrie, le monde agricole et la politique en Suisse est marquée par des événements clés et des figures emblématiques qui ont façonné le paysage économique et social du pays. Cette dynamique complexe trouve ses racines dans les bouleversements du début du XXè siècle, notamment la grève générale de 1918, qui a joué un rôle crucial dans la structuration des relations entre ces secteurs.
L’agriculture suisse, malgré la diminution constante du nombre d’agriculteurs, a su conserver une forte présence dans les institutions politiques et économiques du pays. Cette persistance est le résultat d’une alliance bien orchestrée au sein de trois grandes institutions : le Conseil fédéral, l’Union Suisse des Paysans (USP) et les coopératives agricoles. Ces entités ont joué un rôle clé dans la représentation et la défense des intérêts d’une partie de la paysannerie, en renforçant leur alliance stratégique avec les autres secteurs économiques.