
de la graine à l’assiette !
MAPC est un mouvement qui rassemble
les citoyen.ne.s et les acteur.trice.s
des filières alimentaires paysannes, artisanales et locales.
- Développer des systèmes de production et de distribution locaux, fonctionnant en circuit court
- Soutenir dans chaque filière la coopération entre productrices, mangeuses et artisanes-transformatrices
- Défendre des prix rémunérateurs assurant des conditions de travail et de vie dignes pour toutes
- Maintenir les savoir-faire artisanaux et assurer la transmission des outils de production
- Exiger une nourriture de qualité pour une alimentation quotidienne, accessible à toutes et produite selon les principes d'une agriculture respectueuse des ressources, de la biodiversité et de l'environnement
- Être solidaires des luttes paysannes en Suisse et dans le monde

actualités

14 juin 2023 – Grève Féministe
A cette occasion le MAPC appelle à former un bloc paysanne.x.s.
Nous revendiquons une priorité d’accès aux terres et statuts juridiques aux femmes néo-rurales, aux filles d’agriculteurs et aux personnes non-binaire et trans.
» Selon la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF 2009 point 40.) … Le Comité engage l’État partie à accorder toute l’attention voulue à l’autonomisation économique des femmes rurales, notamment des agricultrices, et à veiller à ce qu’elles aient accès à la terre et la contrôlent et qu’elles aient accès aux facilités de crédit et aux possibilités de formations. «
- Nous souhaitons des structures paysannes écologiquement durables et socialement juste, tendant vers une organisation horizontale.
Aujourd’hui, La répartition des tâches dans le travail agricole est basée sur une interprétation binaire de la « nature », ancrée dans des discours hétéronormés et patriarcaux. Par conséquent, cela assigne les femmes à des rôles et tâches préformatés, dits « féminins », et les écarte des fonctions à responsabilités au sein des fermes. Ce mécanisme est encore plus fort pour la communauté LGBTQ+ qui est complètement invisibilisée et discriminée dans le monde agricole.
- Nous revendiquons un accès à la terre pour touxtes !
L’accès à la terre est déjà extrêmement réduit par le déclassement des terres agricoles et la priorisation à l’agrandissement des grandes exploitations. Il l’est encore plus pour les femmes, les personnes non-binaires et les personnes trans. Toute la chaîne patriarcale est à l’œuvre : les cédants préfèrent transmettre aux hommes « car ils sont plus aptes à s’occuper de la terre », l’accès à la formation, aux informations erronées des organisations agricoles, la frilosité des banques à octroyer des prêts bancaires.
- Un accès à un statut juridique
» Lors de l’installation d’une entreprise agricole à plusieurs, la difficulté d’accéder à plusieurs statuts d’exploitants agricoles et sortir du modèle préétabli particulièrement traditionnelle et masculin qui favorise un seul et unique exploitant sur la ferme. «
Rejoignez-nous avec vos slogans ! Au 14 !
#ensemble nous sommes forte.x.s, ensemble nous luttons !
*Les hommes solidaires cisgenres sont les bienvenus et encouragés à nous rejoindre, mais on leur demande de ne pas se mettre en avant et de laisser les revendications aux femmes et personnes non-binaires.

02 juin 2023 – Café paysan « La socialisation de l’alimentation »
18h30 – Salle commune « Le Bol » de Lissignol (Rue Lissignol 8, 1201 Genève) flyer
Une alimentation saine et suffisante doit être disponible pour tout le monde mais ce n’est pas qu’une question de disponibilité :
Les supermarchés ne sont-ils pas plein d’une grande diversité de produits?
N’y en a-t-il pas pour tous les goûts et toutes les bourses, de la gamme la meilleur marché aux produits de luxe en passant par le bio, le local, le vegan et les aliments du monde entier?
Nous ne sommes pas d‘accord avec ce système ! Quel genre de démocratie prévoit un type de nourriture spécialement pour les riches et un autre spécialement pour les pauvres ?
La diversité proposée est une illusion. Nous n’avons pas accès à la nourriture que nous
voulons. Ce n’est pas étonnantcar, à aucun moment, nous ne prenons part aux décisions qui construisent le système alimentaire que nous subissons.
Qui décide de ce que nous mangeons ? Où le système alimentaire est-il discuté ?
Construire une démocratie alimentaire signifie reprendre en main notre alimentation et la socialisation de l’alimentation est justement un thème dont on commence à entendre
parler dans des pays voisins (France, Belgique). Une des formes proposées est de mettre en place une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA), qui reprendrait les principes de sécurité sociale qui avaient été mis en place en France après la seconde guerre mondiale.
Des essais de mise en pratique commencent à voir le jour. Dans certains cas, il s’agit d’entités publiques, comme des municipalités. Dans d’autres ce sont des groupes d’habitantes qui s’organisent, par exemple au niveau de leur quartier.
Alors que l’inscription d’un droit à l’alimentation va être votée à Genève ce 18 juin, le MAPC propose aux habitantes du canton de s’emparer de la question alimentaire pour que ce droit ne soit pas une coquille vide, un pansement sur les blessures infligées par la violence structurelle d’un système volontairement inégalitaire.
Ensemble, construisons un large mouvement pour une autonomie paysanne et alimentaire !
Quelques liens pour déjà s’informer du sujet de la « Sécurité sociale de l’alimentation » (SSA)
site du collectif français pour une Sécurité sociale de l’alimentation
vidéo de présentation du fonctionnement de la SSA
document de fond réalisé par le collectif « Agrista Ingénieurs sans frontières »

18 juin 2023 – « OUI au droit à l’alimentation »
Le MAPC appelle à voter OUI à l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise (flyer)
Le 18 juin prochain le canton de Genève vote sur l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise. Le MAPC est membre du comité « OUI au droit à l’alimentation » avec diverses autres organisations (dont Uniterre et Bio Genève) et des formations politiques. Le comité du MAPC défend une vision ou l’agriculture et l’alimentation sont intrinsèquement liées ; il est important de ne pas dissocier ces deux thématiques car les problèmes du mondes agricoles et ceux de l’alimentation ne peuvent être résolus séparément. Pour ces raisons, et en tant que mouvement qui lie structures productrices / transformatrices avec les consommateur.x.ices, le comité du MAPC appelle à voter en faveur du OUI à l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise.
09 mai 2023 – Communiqué de presse co-signé par le MAPC (version PDF)
Lors de la conférence de presse tenue ce jour au siège de l’association la FARCE, dédiée à assurer l’alimentation des étudiant·es qui en ont besoin, le Comité pour le droit à l’alimentation a lancé sa campagne pour l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise lors des prochaines votations du 18 juin. Composé de 14 associations et de 5 partis politiques, ce comité souhaite que ce vote soit le socle d’une future politique publique de l’alimentation.
La crise du covid a mis à rude épreuve notre système économique et social. La situation d’urgence alimentaire dans laquelle se sont retrouvées subitement des milliers de personnes privées de leur revenu, a remis le droit à l’alimentation en haut de l’agenda politique, à juste titre.
En septembre 2022, le Grand Conseil a décidé de garantir ce droit en l’inscrivant dans la Constitution à l’article 39A. « Le droit à l’alimentation est défini dans les traités internationaux ratifiés par la Suisse », rappelle le Dr. Christophe Golay, chercheur à l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève et Prof. invité à IHEID. «Il doit être respecté, protégé et mis en œuvre pour que toute personne soit à l’abri de la faim et ait accès à une alimentation adéquate».
La validation populaire de l’ancrage de ce droit dans la Constitution est la première étape pour développer une véritable politique publique de l’alimentation à Genève. Actuellement, la Constitution genevoise liste un certain nombre de droits mais n’avait pas retenu celui, pourtant essentiel, à une alimentation adéquate pour toutes et tous. Pour René Longet, co–animateur du comité, «si Genève mène une politique de soutien à la production locale inscrite dans la constitution et dans une loi, rien de tel n’existe à ce jour pour développer une politique alimentaire, disparité que l’article constitutionnel
permet de corriger».
Le comité souhaite qu’un processus participatif incluant toutes les parties prenantes soit ensuite lancé pour définir les contours d’une loi d’application, explique Léa Winter, co–présidente de FIAN Suisse. «Il s’agira notamment d’impliquer les personnes en situation de précarité alimentaire et celles qui cultivent la terre qui doivent être pleinement associées à la définition des politiques qui les concernent.»
La promotion d’une agriculture et d’une alimentation durable est un enjeu majeur de notre époque. Pour la présidente de l’association Fourchette Verte, Marjorie de Chastonay, «une alimentation équilibrée est essentielle pour préserver notre santé». Jean–Marc Imhof, le président de l’association Slow Food Genève qui s’engage pour préserver les cultures alimentaires locales, insiste sur l’impact de nos choix alimentaires sur les modes de production et, par conséquent, sur nos écosystèmes. Finalement, Rudi Berli de l’organisation paysanne Uniterre, rappelle que le canton de Genève a accepté à plus de 60% l’initiative fédérale pour la souveraineté alimentaire dont l’article constitutionnel soumis en votation est un élément important.
Pour tous les membres du Comité, la nouvelle disposition constitutionnelle proposée par le Grand Conseil permettra de consolider et de développer les actions et les prestations en faveur d’une alimentation adéquate pour toutes et tous.
Le 18 juin, votons OUI au droit à l’alimentation pour toutes et tous !
***
Le Comité pour le droit à l’alimentation s’est constitué le 5 avril et est composé des organisations suivantes : APRES, Bio Genève, CETIM, La Farce, FIAN Suisse, La Filière alimentaire des Vergers (FAV), Fourchette verte, Genève Cultive, la Grève du Climat, le Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne (MAPC), MATER Fondazione, Slow Food Genève, Swiss Food Academy, Uniterre ainsi que des formations politiques ci–après, Le Centre, Ensemble à gauche, Le Parti socialiste, Les Vert·e·s, Les Verts libéraux.
Pour plus d’informations :
Léa Winter, co–présidente de FIAN Suisse (077 429 26 30) lea.winter@fian–ch.org
René Longet, co–animateur du comité (079 690 31 19) longet@bluewin.ch


17 avril 2023 – Journée internationale des luttes paysannes
Communiqué conjoint du MAPC et Uniterre
Le 17 avril est la journée internationale des luttes paysannes. Elle fait suite au massacre de l’Eldorado do Carajas (Brésil) en 1996, où la machine étatique, de connivence avec les intérêts de l’agrobusiness, a assassiné 19 paysan.nes qui défendaient leur droit à la terre. Cette journée, célébrée à des échelles locales par des organisations paysannes larges, est appelée par le plus grand mouvement international paysan « La Via Campesina » (182 organisations, 200 millions de membres dans 81 pays).
Le MAPC et Uniterre ont répondu à cet appel en organisant un rassemblement symbolique devant un chantier du géant du béton Orllati à Genève. En lien avec le texte d’appel de la Via Campesina, nous soulevons les points suivants :
Entreprises destructrices du vivant
“ Ce 17 avril, plus que jamais, nous réaffirmons que notre combat fait partie de la défense des droits humains et de la vie, comme le stipule la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP). Alors que le capital avance sur des territoires qui, jusqu’à récemment, étaient considérés comme “marginaux”, les paysan·nes, les peuples autochtones et les autres habitant·es des zones rurales représentent la principale frontière de résistance contre l’hydro-agro-extractivisme des multinationales. » La Via Campesina, avril 2023.
Année après année, nous constatons l’accaparement, par les entreprises capitalistes, des ressources, des terres, des vies, laissant derrière elles un sillon de destruction. Leurs discours de transition écologique sont autant de mensonges, sachant que leur logique de destruction est et restera celle qui prévaut. Ce ne sont ni le capitalisme vert ni le greenwashing sur l’agroécologie qui pourront sauver qui ou quoi que ce soit. Les paysans et paysannes meurent, les fermes disparaissent, les espaces naturels sont détruits, et les États ferment les yeux.
Si nous voulons renverser l’ordre des choses, nous devons créer un mouvement social fort et une convergence des luttes, qui se battent pour construire un système alimentaire autonome et solidaire. Ce mouvement, nous pouvons le voir émerger.
En France, la coalition large entre la Confédération Paysanne, Extinction Rebellion, le collectif “Bassines Non Merci”, Les Soulèvements de la terre et d’autres réunit des milliers de personnes qui s’opposent frontalement aux grands projets détruisant les terres, si précieuses et nourricières. En Suisse aussi, les occupations de lieux naturels à défendre se multiplient et des mouvements comme les Grondements des Terres dénoncent et rendent visibles les actions destructrices de grands groupes, en particulier les seigneurs du béton, Orlatti et Holcim.
L’industrie du béton est la plus polluante de Suisse, et participe massivement à la raréfaction des terres agricoles de qualité. Orllati par exemple, loue des terres agricoles aux paysan.nes pour extraire les graviers nécessaires à la construction de bâtiments, puis y enfouit les déchets de béton issus des chantiers. Une petite couche de terre arable par là-dessus pour faire oublier que des machines de 90 tonnes ont définitivement tassé et détruit le sol. Ces pratiques déroutantes ont été révélées en 2020 par le site d’information “heidi.news” avec son dossier en 6 épisodes “Les Vaudois et leur bac à sable magique”.
Le système agro-industriel tire en continu les revenus agricoles vers le bas. Il force les paysan.nes à choisir les profits à court terme comme celui que nous venons de citer plutôt que la production. Et au final, ce sont les entreprises du béton qui en profitent le plus, dégageant d’énormes bénéfices sur le dos de la population locale
Cela doit cesser ! La terre doit aller à celles et ceux qui la cultivent et des revenus équitables et rémunérateurs doivent être garantis aux paysan.x.nes.
Répression des luttes écologistes
“ La condition préalable à un tel futur est la fin immédiate et inconditionnelle de la criminalisation et de la persécution des mouvements paysans et de leurs leaders. Le mois d’avril est l’occasion pour nous de dénoncer collectivement cette persécution et de nous battre ensemble contre les forces qui nous oppriment.” La Via Campesina, avril 2023.
Les mouvements sociaux de plus en plus massifs se heurtent à une répression féroce, qui montre bien les intérêts défendus par les États. La répression de la manifestation en France du 25 mars contre les mega-bassines a fait plus de 200 blessé.e.x.s dont toujours une personne dans le coma. Ici à Genève, un militant, Jérémy* (nom d’emprunt), est en détention préventive à Champ-Dollon depuis presque un mois, accusé d’avoir saboté des machines de chantier de l’autre ogre bétonneur Holcim.
Nous devons rester solidaires avec les personnes réprimées, harcelées, enfermées ou exécutées pour leur engagement dans les luttes paysannes et de préservation de zones de forêt, de montagne, de nature. Nous devons intensifier la pression sur les autorités, les entreprises et les personnes qui engendrent des dégâts environnementaux irréversibles alors que l’urgence climatique nous fait face.
Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité
“ En novembre de cette année, La Via Campesina organisera sa 8e Conférence Internationale au Nicaragua. Lors de cette conférence internationale, nous rassemblerons les diverses propositions émanant de nos 182 organisations membres dans 81 pays. Nous bénéficierons d’un large éventail d’expériences que nos communautés paysannes et autochtones ont déjà mises en pratique. Nous échangerons et construirons une vision collective de l’avenir basée sur ces alternatives existantes et pratiquées dans nos communautés. Alors que nous rassemblons nos propositions en vue de cet événement important, notre appel à l’union et à la construction d’une nouvelle société est bien exprimé dans le slogan pour notre 8e conférence : Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité.” La Via Campesina, avril 2023.
Le MAPC et Uniterre sont membres de la Via Campesina et participent de fait à renforcer les luttes paysannes à travers le monde. En se solidarisant avec les peuples paysans oppressés mais aussi en échangeant sur nos pratiques et les possibilités d’un avenir commun en dehors du système capitaliste destructeur.
Pour le MAPC, les axes de travail discuté et choisi lors du week-end de réflexion annuel de mars 2023 sont :
- Renforcer localement les pratiques d’agriculture paysanne à l’aide d’un outil de diagnostic utilisé en France, adapté au contexte suisse, et qui permettra un meilleur échange sur les pratiques agroécologiques et sociales dans les fermes.
- Réfléchir à l’élaboration d’une distribution et production collective de biens alimentaires au sein de nos structures membres, notamment dans le cadre du projet “Locali” à Genève.
- Renforcer l’accès à la terre pour les jeunes, en collaboration avec Uniterre et d’autres organisations paysannes, afin de faciliter les transmissions de fermes et de permettre de multiplier leur nombre.
- Travailler et thématiser sur les prix rémunérateurs pour le travail paysan, tout en rendant possible l’accès à des produits de qualités à l’ensemble de la population. L’inscription du droit à l’alimentation dans la constitution genevoise sera voté le 18 juin 2023 et pourrait créer une base légale à une politique de l’alimentation juste et solidaire.
Le MAPC et Uniterre condamnent les entreprises qui participent à la destruction des sols vivants !
Le MAPC et Uniterre appuient les luttes qui s’opposent à la destruction de notre écosystème !
Le MAPC et Uniterre condamnent la répression des militant.x.es écologistes !
Le MAPC et Uniterre souhaitent que l’accès à la terre soit facilité pour les jeunes !
Le MAPC et Uniterre veulent des prix rémunérateurs pour les paysan.x.nes !
Le MAPC et Uniterre veulent l’accès à une nourriture de qualité pour tous.x.tes !
Mouvement pour une Agriculture Paysanne et Citoyenne (MAPC)
Uniterre
Le 18 avril 2023
MAPC – Mouvement pour une Agriculture Paysanne et Citoyenne
Avenue Pictet-de-Rochemont 21 – 1207 Genève
info@mapc-ge.ch