Tous ces projets qui sont portés actuellement par les alliées paysannes et citoyennes, auquels le MAPC participe, se rejoignent dans une même direction: celle de l’agriculture paysanne.

La volonté d’une partie des mangeuses est d’arriver à consommer de manière plus locale et écologique (LOCALI), mais il est difficile d’imaginer cela avec des revenus bas et peu de temps à disposition (tout en rémunérant correctement le travail paysan). En parallèle, une majorité de la population genevoise a accepté d’inscrire le droit à l’alimentation dans la constitution (et est en faveur de la souveraineté alimentaire). Sans attendre ce qu’il ressortira de la loi sur le Droit à l’alimentation, la Caisse genevoise de l’alimentation (CALIM) a vu le jour pour expérimenter la socialisation de l’alimentation. Caisse qui pourrait décider de conventionner des produits que LOCALI regroupe, notamment dans l’alimentation.

Mais si la demande est forte pour une nourriture de qualité (d’autant plus si elle est subventionnée), les possibilités de production selon les modalités de l’agriculture paysanne ne peuvent actuellement pas répondre à cette demande.

Tous ces projets font partie des expérimentations paysannes et citoyennes pour transformer le système alimentaire actuel basé sur un système capitaliste et exploiteur. Il est donc important de soutenir ces initiatives et en même temps d’appuyer les changements qui leur permettent de subsister.

C’est le cas avec les propositions de changements de lois agricoles (UNITERRE PA2030 / Commission consultative sur l’agriculture) ; les combats politiques au sein de la mise en place du Droit à l’alimentation ainsi que tout le travail de vulgarisation et d’information nécessaire à la bonne compréhension des enjeux par l’ensemble de la population (Education populaire – GT politique/ Brochure et autres).